Qu'est-ce que la Myothérapie ?
 


Qu'est que la Myothérapie ?



Dr Jan Polak

Président de la Société Internationale de Myothérapie


Quel est le principe de base ?


Pour la Myothérapie, les douleurs articulaires (rachidiennes ou périphériques) et limitations de mobilité sont quasiment toujours dues aux contractures de muscles traversant l'articulation concernée. Ceci est confirmé par la pratique : en cas de pathologie de l'appareil locomoteur on trouve toujours des contractures à l'examen clinique, et en ne traitant que ces contractures, la douleur disparaît et la mobilité est récupérée dans la grande majorité des cas, en général en peu de temps.



Quelle est l'origine de ces contractures

et comment les traite-t-on ?


Les muscles squelettiques représentent environ la moitié de la masse du corps. Ces muscles ont plusieurs rôles : ils créent les mouvements, et maintiennent les positions ainsi créées, ils maintiennent la coaptation articulaire, et enfin ils protègent les articulations contre la dislocation en cas de choc. Le principal réflexe auquel sont soumis les muscles squelettiques est le Réflexe Myotatique (RMT), qui fait que tout muscle étiré se contracte pour récupérer sa longueur initiale. C'est ce réflexe qui permet de maintenir les positions contre la pesanteur qui tend à les modifier, donc à étirer les muscles qui s'opposent à cette modification : dès qu'ils sont étirés, ils reviennent à leur longueur initiale ; c'est aussi ce réflexe qui permet certains automatismes de mouvements tels que la marche ; il évite la décoaptation ; et c'est lui qui protège les articulations contre les traumas.

En effet l'intensité de la contraction provoquée par le Réflexe Myotatique est fonction de la vitesse et/ou de l'amplitude de l'étirement du muscle. En d'autres termes, plus l'étirement est brusque et/ou ample, plus la contraction réflexe est forte. Une fois le raccourcissement obtenu le réflexe cesse de lui-même, puisque le muscle n'est plus étiré.

Que se passe-t-il en cas de trauma ? Le ou les muscles situés du côté d'où vient le choc sont brusquement étirés (voir schéma ci-dessous). Ceci provoque une contraction réflexe proportionnelle à l'intensité du choc, ce qui protège l'articulation. Mais si ce choc a été intense, on constate souvent que la contraction du ou des muscles concernés ne cesse plus : une contracture s'est créée (nous reviendrons plus loin sur le détail du mécanisme). Et cette contracture n'aura aucune tendance à cesser d'elle-même, au point qu'on la retrouvera, identique, des semaines et des années après le choc.

A l'examen, une contracture est en effet facile à diagnostiquer : à la palpation (patient allongé) le muscle est dur et douloureux. Il est donc simple de constater la présence ou l'absence d'une contracture.

On peut parfois constater une déformation articulaire dans le sens du muscle contracturé (qui est raccourci, puisqu'une contracture n'est qu'une contraction réflexe persistant indéfiniment pour plus de détails voir : 'Contractures persistantes, l'hypothèse d'une boucle ß', Dr J. Polak, Kinésithérapie Scientifique 360, oct. 1996 ; ou le livre du Dr Polak téléchargeable gratuitement sur le site : < http://bases.physiol.myoth.free.fr > ; ou le site internet de la Société Internationale de Myothérapie : < www.myotherapie.org > ).

On constate aussi à l'examen une limitation du mouvement passif qui provoque l'étirement du muscle contracturé, mouvement qui peut rapidement devenir douloureux. Enfin la contraction active du muscle contracturée est douloureuse. Le muscle traversant l'articulation qu'il gouverne, ce sont ces deux derniers éléments qui font ressentir la douleur au niveau articulaire, et qui limitent les mouvements.



Schéma n°1 – Conséquences d'un choc physique



Pathologies dues aux contractures


La contracture post-traumatique persistante (CPP) que nous venons de décrire ne sera donc pas sans conséquences. La première étant les douleurs, qui se manifesteront surtout au mouvement, mais souvent également spontanément. Elles peuvent être ressenties au niveau du chef musculaire (en apparence au niveau articulaire), ou sur le tendon qui en est le prolongement (= tendinite), ou au niveau de l'insertion du tendon sur le périoste (= enthésopathie, comme en cas d'épicondylite).

Ces douleurs et/ou le raideur du muscle limitent les mouvements.

Enfin le muscle contracturé étant dur et élargi en son centre (puisque contracté en permanence), il risque de comprimer nerfs, vaisseaux ou viscères situés contre lui, provoquant névralgies, troubles veineux, céphalées & migraines, et troubles viscéraux de toutes sortes, par exemple des coliques néphrétiques (par compression de l'uretère par une contracture du m. Psoas, créant une hyperpression au niveau rénal), etc...

Les muscles squelettiques, nous l'avons dit, représentant la moitié de la masse du corps, on se doute bien que les pathologies dues aux contractures, à symptômes articulaires ou autres, seront très nombreuses.



L'arthrose n'a aucune importance


Rappelons que l'arthrose n'est responsable d'aucun symptôme (voir le livre du Dr Polak : L'Arthrose, cause ou conséquence ? téléchargeable gratuitement sur le site < http://arthrose.myotherapie.free.fr >), ce signe radiologique traduisant simplement un remaniement osseux réactionnel à la destruction du cartilage articulaire. Celui-ci prenant un certain temps, l'importance de l'arthrose indique simplement l'ancienneté de la pathologie.

D'où vient donc l'arthrose ? Apparemment des contractures persistantes qui limitent la mobilité de l'articulation et la compriment. L'expérience chez l'animal montre en effet que l'immobilisation et la compression d'une articulation aboutissent : 1) à la destruction du cartilage articulaire, et 2) à un remaniement osseux réactionnel que l'on nomme arthrose. La rapidité du processus est fonction de l'importance de l'immobilisation et de la compression. En cas de contractures cela va prendre quelques mois. La confirmation de cette théorie est clinique : les symptômes attribués classiquement à l'arthrose (douleur, limitation de mouvement) disparaissent dès guérison des contractures locales, toujours présentes avant traitement par Myothérapie. Pourtant l'arthrose persiste, radiologiquement identique, mais asymptomatique : elle n'était donc responsable d'aucune douleur, mais conséquence de ce qui cause aussi les symptômes : les contractures post-traumatiques persistantes (qui peuvent d'ailleurs se manifester cliniquement des années après le trauma initial, suite à un facteur déclenchant – voir plus loin).


Pourquoi les muscles et pas les os ?


L'utilisation du mot 'ostéopathie' induit des confusions regrettables. L'os n'est cause d'aucun symptôme (sauf en cas de fracture) : ni en cas d'arthrose, nous venons de le voir, ni en cas d'os 'déplacé'. On parle en effet souvent de vertèbre déplacée, bloquée. Ce peut être effectivement le cas. Ce n'est pas cause d'un symptôme pour autant. Et comment cela pourrait-il l'être ? L'os est une substance vivante mais totalement inerte, comme une gomme que l'on tient : l'os ne bouge que si des muscles le font bouger, et ne reste en place que si des muscles le maintiennent dans cette position. Sinon, comme une gomme qu'on lâcherait, l'os n'est soumis qu'à la pesanteur. Les os ne sont donc qu'une charpente inerte qui ne bouge et ne se maintient que grâce aux muscles. Un squelette de démonstration ne tient que par des fils et un support, sinon il tomberait en pièces. Et l'on peut toujours essayer de bloquer deux pièces osseuses d'un squelette autrement qu'en les tenant ou en les attachant, on n'y arrivera pas, d'autant que pour permettre le pour favoriser les mouvements les deux os d'une articulation sont l'un convexe et l'autre concave.

Si donc un os est cliniquement déplacé ou bloqué (ce qui est d'ailleurs assez rare, en dehors des modifications de courbure cervicale), seul des muscles peuvent le maintenir ainsi. Et pour que le problème persiste, il faut que les muscles concernés se contractent en permanence, bref, soient contracturés. Et comme pour l'arthrose, c'est donc la contracture, spontanément persistante, mais réversible sous traitement spécifique, idéalement par Myothérapie, qui est la cause des symptômes et le seul objet du traitement. Aborder les problème par l'os est impossible et aboutit forcément à traiter en fait le ou les muscles contracturés - souvent même sans le savoir, et forcément de façon compliquée et donc moins efficace que si l'on allait droit au but par la Myothérapie.

Nous produirons plus loin des études statistiques et comparatives à l'appui de ce que nous affirmons.

Mais nous décrirons d'abord les particularités de la méthode diagnostique et thérapeutique appelée Myothérapie.


La contracture, une fois installée, n'a aucune tendance à guérir spontanément (contrairement à ce que l'on trouve parfois dans la littérature, mais il suffit d'examiner un patient pour constater l'évidence de la persistance du dysfonctionnement musculaire). Cependant, comme il ne s'agit que d'une boucle réflexe auto-entretenue (voir plus loin), il suffit de couper ce réflexe pour faire cesser la contracture et tous les symptômes qui lui étaient dus. C'est ce que permet spécifiquement la Myothérapie. Grâce à cette approche simple, les troubles de l'appareil locomoteur (ou autres) qui persisteront autrement sans tendance à s'améliorer, bien au contraire, sont assez simples à guérir.

Bref, les contractures, causes de nombreuses pathologies, sont spontanément irréversibles, mais réversibles sous traitement.



Comment agit la Myothérapie ?


Il s'agit d'une technique simple, relevant du même processus pour chaque muscle concerné, puisque le mécanisme de la contracture est unique et que la seule cause aux pathologies mentionnées ci-dessus (et dans les études statistiques ou comparatives que nous exposerons plus loin) est toujours et seulement la contracture post-traumatique persistante. Pour faire cesser la boucle réflexe auto-entretenue (ou boucle ß - voir plus loin) qui maintient la contracture, il conviendra de mettre le muscle concerné en position de raccourcissement (et non d'étirement ! - l'étirement provoquant un Réflexe Myotatique qui risque d'aggraver la contracture, ou d'annuler tout autre mécanisme par lequel on espère agir, comme les récepteurs tendineux de Golgi). D'où le nom complet de la méthode : 'Brachy-Myothérapie', brachy venant du grec 'court' : le muscle contracturé est raccourci, et le traitement se fait en le raccourcissant encore plus...

Ceci se fait selon un protocole simple mais précis (dont le détail ne peut pas être exposé ici, cet article se voulant une simple présentation de la méthode).

On pourrait dire que la Brachy-Myothérapie est plutôt une technique particulière de type 'mobilisation'. Mais d'autres éléments importants contribuent à l'originalité de la Myothérapie, en plus du fait de raccourcir les muscles contracturés comme seul traitement.

 

Quelques autres spécificités de la Myothérapie


Les deux principales sont les suivantes :

1) La cause première des symptômes dont souffre le patient se trouve en général à distance dans l'organisme. En pratique, et cette constatation n'a jamais été mise en défaut, seuls les muscles du cou ou de la cheville peuvent se contracturer de façon primaire après un choc. Il s'agit en fait de deux zones du corps où les muscles travaillent sans cesse dès que l'on est assis (cou) ou debout (cou & chevilles). Ils sont donc plus sollicités (surmenés, fragilisés) que les autres muscles qui finalement ne se contractent qu'occasionnellement. Cependant nous avons dit que l'on constate que toutes les douleurs articulaires etc. sont dues à des contractures. En pratique l'organisme semble répartir les contractures primaires cervicales ou de la cheville sur tout le corps (et pas selon des 'chaînes musculaires' prédéfinies), par différents mécanismes, pour soulager la localisation primaire, provoquant ainsi une hypertonie latente de la plupart des muscles de l'organisme, qui se manifestera cliniquement à tel ou tel endroit à la suite d'un facteur déclenchant, qui ne fait qu'augmenter un tonus déjà anormalement élevé.

Les facteurs déclenchants possibles sont nombreux, mais sont trop souvent pris pour la cause, ce qui aboutit dans ce cas à des échecs ou des rechutes : en effet la seule véritable cause est à chercher au niveau des contractures post-traumatiques (récentes ou anciennes, et souvent asymptomatiques puisque bien compensées) du cou ou de la cheville. Traiter celles-ci est toujours nécessaire et souvent suffisant. Il est donc fréquent de ne pas s'occuper de la région douloureuse... pour justement traiter celle-ci – qui n'est qu'une compensation décompensée !

(Le choix entre cou ou cheville comme localisation primaire se fait par l'interrogatoire.)


2) La seconde originalité importante de la Myothérapie est la suivante :

On sait qu'il existe (pour simplifier) deux sortes de fibres musculaires squelettiques :

  • les fibres de type I, à contraction durable après une légère latence de mise en route ;

  • les fibres de type II, à contraction rapide mais brève.

    (Pour plus de détails voir le livre du Dr Polak : 'Bases Physiologiques de la Myothérapie',téléchargeable gratuitement sur le site < http://bases.physiol.myoth.free.fr >.)


En pratique les muscles sont composés essentiellement de l'une ou bien de l'autre sorte de fibres (ce qui correspond en gros à la distinction entre muscles rouges et muscles roses). Chaque muscle a donc soit une fonction de mobilisation de l'articulation, de mouvement, quand il contient essentiellement de fibres de type II – ces muscles sont dits dynamiques ; ou une fonction de maintien de position ou de posture s'il est composé essentiellement de fibres de type I – ces muscles sont dits toniques.

Mais ce qui nous importe, c'est que seuls les muscles toniques peuvent présenter des contractures (notamment parce que le système neurologique gouvernant les muscles dynamiques contient des 'coupe-circuits- empêchant une contraction prolongée, ce que le système neurologique gouvernant les muscles toniques ne possède pas). Or il y a environ autant de muscles qui créent des mouvements que de muscles qui maintiennent les positions ainsi obtenues. Seuls plus ou moins la moitié des muscles du corps peuvent donc être contracturés et provoquer les diverses pathologies déjà citées, et seuls ceux-ci devront donc être traités.

Nous avons pu établir la liste précise des muscles toniques, grâce notamment à l'observation clinique, car il n'existe pas à notre connaissance de classification précise des muscles.

Cette liste permet de cibler au mieux le traitement.



Comment expliquer l'installation d'une contracture,

sa persistance, et son traitement par Myothérapie ?


Pour comprendre ce qui suit, un bref rappel de la physiologie musculaire est d'abord nécessaire (voir également < http://bases.physiol.myoth.free.fr >).


Un muscle squelettique est fait de deux sortes de fibres. Il est bien sûr constitué essentiellement de fibres qui permettent son raccourcissement. Ces fibres, dites extrafusales (un peu plus loin on comprendra pourquoi) sont surtout stimulées par les motoneurones alpha (MNa) partant de la corne antérieure de la moelle. Cependant parmi cette masse de fibres 'classiques' se trouvent disséminées des fibres particulières, structurées en 3 parties : les deux extrémités sont contractiles, mais la partie centrale est sensible à l'étirement ; ce sont les Fuseaux Neuro-Musculaires (FNM), dont la partie centrale se nomme Récepteur Annulo-Spiralé (RAS), parce que la fibre nerveuse qui en part, la fibre Ia , s'enroule autour de son point de départ.

Cette fibre Ia, stimulée par l'étirement du RAS – ce qui se produit quand le muscle est étiré – va stimuler à son tour le MNa à la corne antérieure de la moelle, lequel stimule les fibres musculaires extrafusales, provoquant leur contraction et le raccourcissement du muscle : le lecteur aura reconnu la description du Réflexe Myotatique cité en début d'article : 'tout muscle étiré se contracte'.

Cette description n'est cependant pas tout à fait complète. En effet les MNa n'innervent pas les Fuseaux Neuro-musculaires. Or si l'on y réfléchit, puisque c'est leur étirement qui provoque le Réflexe Myotatique, il faut qu'après l'étirement musculaire qui les a étirés, ils se raccourcissent autant que le muscle pour pouvoir réagir à tout nouvel étirement. Ceci se fait apparemment essentiellement par un effet d'entraînement mécanique lors du raccourcissement du muscle, suffisant pour que le RAS ne soit plus étiré et qu'ainsi le Réflexe Myotatique cesse, mais insuffisant pour vraiment remettre 'en tension' le FNM afin de lui permettre d'être parfaitement réactif.

Ici interviennent les 2 parties périphériques contractiles du FNM. Celles-ci sont innervées par des motoneurones un peu différents des motoneurones alpha, les motoneurones bêta (MNß). Ceux-ci, partant également de la corne antérieure de la moelle, innervent les deux extrémités contractiles des Fuseaux Neuro-musculaires, ainsi que les fibres musculaires 'classiques' (dites extrafusales, puisqu'elles ne font pas partie des Fuseaux Neuro-musculaires). La fibre Ia décrite plus haut, débutant au RAS du FNM, stimule aussi bien les MNa que les MNß. Ainsi quand le muscle se contracte suite à un étirement, les extrémités des Fuseaux Neuro-musculaires se contractent également. Les MNß semblent donc procéder ainsi à un bref ajustement qui permet la remise en tension des Fuseaux Neuro-musculaires. Leur stimulation est probablement plus subtile que celle des MNa.


Comment explique-t-on les contractures

et leur traitement par Myothérapie ?


L'on constate cliniquement que les contractures apparaissent après un choc physique. Pour mettre cette constatation en rapport avec ce que nous venons de voir, nous devons nous rappeler que le choc provoque presque toujours un étirement musculaire (voir schéma en début d'article), lequel provoque un Réflexe Myotatique aboutissant quasi-instantanément à une contraction réflexe du ou des muscles concernés, qui va protéger l'articulation contre la dislocation (mieux que ne le feraient les ligaments qui, garde-fous suffisamment lâches pour permettre les mouvements articulaires, seraient trop brusquement mis en tension et risqueraient de se rompre). L'intensité de la contraction due au Réflexe Myotatique est fonction de la rapidité de l'étirement musculaire et de l'amplitude de celui-ci : autrement dit, plus le choc est brusque et intense, plus la contraction sera importante, ce qui est entre autres parfaitement adapté à la fonction de protection.

Au niveau neuro-musculaire ceci s'explique de la façon suivante : plus l'étirement du muscle est brusque, plus les Fuseaux Neuro-Musculaires (FNM) sont étirés rapidement. Et plus la partie centrale de ceux-ci, le Récepteur Annulo-Spiralé (RAS), est étiré rapidement, plus elle envoie d'impulsions par les Fibres Ia vers les motoneurones alpha et bêta ( MNa et MNß). Et plus ceux-ci sont stimulés, plus ils vont stimuler à leur tour les fibres musculaires qu'ils commandent, à savoir les fibres extrafusales pour les MNa, et les fibres intrafusales (et extrafusales) pour les MNß (voir schéma ci dessous).


Pour les MNa, ceci explique que plus l'étirement est rapide ou intense, plus la contraction réflexe est importante. Cependant pour les MNß, dont on se rappelle qu'ils sont censés ajuster la tension des FNM à la longueur du muscle, plus les parties contractiles périphériques seront stimulées, plus la partie centrale sera étirée. Au delà d'un certain seuil de rapidité et d'importance de l'étirement ce n'est plus un ajustement qui va se faire, mais un cercle vicieux qui va s'installer : les parties contractiles distales étirant fortement la partie centrale (RAS), celle-ci envoie des impulsions importantes aux Motoneurones par les Fibres Ia, et les MNß vont restimuler de façon importante les parties contractiles des FNM, qui ré-étirent les RAS, etc... Une boucle réflexe s'est créée, qui stimule également en permanence les fibres extrafusales, donc crée une contraction permanente du muscle concernée (ou d'une partie de celui-ci) : c'est la contracture.

La boucle réflexe dépendant surtout des MNß, nous l'appellerons 'Boucle ß'. Puisque cette boucle monosynaptique (donc purement médullaire, sans implication du système nerveux supérieur) une fois installée s'auto-entretient et n'a aucune raison de cesser spontanément, c'est pourquoi une contracture n'a aucune tendance à cesser spontanément, et se retrouve (si on la cherche...) des années après son installation.

(On ne confondra pas cette boucle réflexe avec la 'boucle gamma'. En effet la boucle décrite ci-dessus n'a guère de rapports avec les motoneurones gamma – qui innervent aussi les parties contractiles des fibres intrafusales, mais dépendent du système nerveux supérieur. On peut simplement noter que les MNg sont par exemple stimulés en cas de stress, et augmentent alors encore la contraction de FNM, expliquant que les contractures et leurs symptômes sont aggravés en cas de stress.)



Schéma n°2 – Mécanisme de la contracture, ou boucle ß


Comment expliquer l'action de la Myothérapie ?


Puisqu'une contracture persiste parce que le Récepteur Annulo-Spiralé (RAS), partie centrale du Fuseau Neuro-Musculaire, est étiré en permanence par les parties contractiles distales, provoquant ainsi la contraction permanente des fibres musculaires, comme nous venons de le voir (Boucle ß), si l'on veut faire cesser une contracture la façon la plus simple (car il y en a d'autres plus complexes – mais la simplicité est un facteur important pour l'efficacité) est de faire cesser l'étirement du RAS en raccourcissant celui-ci mécaniquement.

Pour cela il suffit de raccourcir le muscle lui-même. Donc de mettre l'articulation gouvernée par le muscle concerné dans une position qui permette le raccourcissement maximum de celui-ci (attention : ceci doit être fait en respectant un protocole précis).

C'est donc ce que nous faisons en Brachy-Myothérapie : après un diagnostic précis chaque muscle raccourci par une contracture est raccourci un peu plus, pendant une durée précise et selon un protocole précis. D'où le nom de Brachy-Myothérapie, Brachy venant du grec signifiant 'court'.

Le RAS n'étant plus étiré cesse aussitôt de stimuler les motoneurones, et la contraction permanente qu'est la contracture cesse aussitôt. C'est aussi simple et logique que cela.

Il faut cependant en général répéter quelques fois ce traitement dans la mesure où des muscles antagonistes sont contracturés : un muscle hypertonique se laisse difficilement étirer, ce qui empêche de raccourcir l'antagoniste au maximum, donc de le traiter parfaitement dès la première fois. Mais en général 4 à 6 séances suffisent en moyenne pour traiter l'ensemble des contractures.

Ce que nous venons de voir explique que la méthode est simple à apprendre et à appliquer, et qu'elle s'enseigne donc rapidement : inutile de compliquer ce qui est simple et efficace pour allonger artificiellement le temps de formation - bien que des stages de mise à jour soient fortement conseillées, car simple ne signifie pas simpliste : la Myothérapie doit être pratiquée de façon précise et rigoureuse, et il est recommandé de faire vérifier régulièrement (tous les 2 ou 3 ans) que des erreurs ne se sont pas glissées dans la pratique.

Plutôt que de proposer une formation inutilement longue avant de pouvoir tout pratiquer, nous proposons donc en quelque stages une formation initiale immédiatement applicable, qui ne dépasse pas le temps nécessaire pour être immédiatement efficace, mais avec un suivi régulier. Ce suivi étant facultatif, c'est à l'élève d'être assez rigoureux et modeste pour ne pas manquer ces cours de perfectionnement.


Quelques résultats


La simplicité de la méthode explique aussi son efficacité. Que l'on en juge par quelques résultats : dans tous les cas seules les contractures ont été traitées par la Myothérapie.



  • Étude comparative sur les douleurs du Coude : 3 fois plus de guérisons en 2 fois moins de séances par Myothérapie comparée à la kinésithérapie classique ; (étude publiée dans une revue de Kinésithérapie à Comité de Lecture)

  • Étude avec mesures radiologiques sur 59 Scolioses idiopathiques de l'enfant ou de l'adolescent : 93 % de redressements de la scoliose (7° en moyenne) + 5 % d'arrêts de l'aggravation ; (étude publiée dans une revue de Kinésithérapie à Comité de Lecture)

  • Traitement de fond des Céphalées à répétition : sur 155 cas, 75 % de guérisons, 22% d'améliorations, seulement 3% d'échecs.

    Pour les migraines, consulter le site < http://migraine.myotherapie.free.fr >.

  • Étude 'cross-over' sur 31 cas de Névralgies Cervico-Brachiales : amélioration moyenne de la douleur 7 fois supérieur par 5 séances de Myothérapie comparées à 5 séances de kinésithérapie classique.

(Photocopies des articles mentionnés ci-dessus peuvent être demandées à la Société Internationale de Myothérapie au 05 62 66 82 82.)


Afin de ne pas alourdir le présent article nous demandons à la lectrice ou au lecteur qui désirerait connaître les résultats d'études en 'essai libre' sur plus de 60 pathologies de bien vouloir consulter le site internet de la Société Internationale de Myothérapie (association qui regroupe les Myothérapeutes) : < www.myotherapie.org >. A noter qu'il est bien rare que l'efficacité d'une thérapie manuelle soit sérieusement évaluée – mais nous avons estimé que l'on ne pouvait pas affirmer que la Myothérapie est efficace sans en apporter les preuves.

Mentionnons juste quelques résultats de la Myothérapie sur des pathologies courantes :



Cervicalgies chroniques : étude sur 244 cas, faite par 21 Myothérapeutes – en 4 séances en moyenne          161 guérisons (66 %), 65 améliorations (27 %), 18 échecs (7 %).

Vertiges, y compris de Ménière : étude sur 71 cas, faite par 9 Myothérapeutes– en 3 séances en moyenne           55 guérisons (78 %), 13 améliorations (18 %), 3 échecs (4 %).

Douleurs d'épaule : étude sur 177 cas, faite par 17 Myothérapeutes – en 4 séances en moyenne     112 guérisons (64 %), 52 améliorations (29 %), 13 échecs (7 %).

Lombo-sciatiques : étude sur 297 cas, faite par 24 Myothérapeutes – en 3,5 séances en moyenne  234 guérisons (79 %), 56 améliorations (19 %), 7 échecs (2 %).

Douleurs du Genou : étude sur 110 cas, faite par 13 Myothérapeutes – en 4 séances en moyenne     82 guérisons (75 %), 22 améliorations (20 %), 6 échecs (5 %).

Entorse aigüe de la Cheville : étude sur 123 cas, faite par 20 Myothérapeutes – en 2 séances en moyenne         111 guérisons (90 %), 52 améliorations (29 %), 13 échecs (7 %).

Ces études dites en 'essai libre' ont été faites selon le protocole suivant : le thérapeute a retenu tous ses patients consultant pour la pathologie étudiée et a noté les effets de la Myothérapie pour chacun d'eux ; les patients n'ont donc pas été sélectionnés. La Myothérapie a été le seul traitement utilisé, et ce tant qu'il y avait amélioration, si possible jusqu'à guérison. A la fin du traitement, avec un recul minimum d'un mois, le résultat a été noté. Les critères de guérison furent : absence de douleurs ou autres symptômes sans plus besoin d'aucun traitement, manuel ou médicamenteux antalgique.


(Pour plus de résultats merci de consulter le site Internet de la Société Internationale de Myothérapie <www.myotherapie.org >.)



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Réponses à quelques questions fréquemment posées



? 1) La Myothérapie peut-elle tout guérir ?

Bien sûr non. Les indications de la Myothérapie se résument aux maladies dues à des contractures.

Cependant celles-ci sont très nombreuses (puisque les muscles squelettiques représentent environ la moitié de la masse du corps) et invalidantes, et ne concernent d'ailleurs pas seulement l'appareil locomoteur.

Bien sûr toutes les douleurs articulaires et limitations de mouvement (sauf cause tumorale) sont des indications fiables de la Myothérapie, mais il ne faut pas oublier qu'un muscle contracturé peut comprimer nerfs, vaisseaux sanguins et viscères, et perturber ainsi leur fonctionnement.


? 2) La kinésithérapie et les autres thérapies manuelles ne traitent-elles pas aussi les muscles ?


Certes la kinésithérapie et toutes les thérapies manuelles traitent les muscles, souvent sans le savoir d'ailleurs, mais pas du tout de la même façon que la Brachy-Myothérapie et, surtout, pas du tout avec les mêmes résultats.

D'ailleurs les écoles de thérapie manuelle (chiropraxie, ostéopathies – car il y a de nombreuses formes bien différentes d'ostéopathie -, etc..) ont bien rarement publié, à notre connaissance, des études chiffrées sur leur efficacité sur les nombreuses maladies dues aux contractures, ce que la Société Internationale de Myothérapie a fait quant à elle. Il nous semblait important de ne pas juste affirmer que la Myothérapie est efficace, mais de le prouver.


? 3) La technique de la Brachy-Myothérapie existe-t-elle ailleurs  sous un autre nom ?


Non. La Myothérapie est une technique entièrement originale et tout à fait différente des autres thérapies manuelles.

La seule autre technique que nous connaissions qui utilise le raccourcissement musculaire comme traitement est la méthode 'Strain &counterstrain' de feu Lawrence Jones. (Encore le raccourcissement y est-il fait autrement qu'en Brachy-Myothérapie.) Or cette approche ne tient pas compte des autres notions fondamentales en Myothérapie, telles que la cause primaire toujours à rechercher au niveau des muscles cervicaux ou de la cheville, ni la distinction entre muscles toniques et dynamiques. Ce qui en fait une technique considérée comme d'appoint, tout en semblant assez complexe à mettre en œuvre.

Toutes les autres méthodes de thérapie manuelle utilisent un autre principe thérapeutique que le raccourcissement musculaire passif.


? 4) Comment se fait-il que vous traitiez toutes les douleurs articulaires, arthrose ou pas, de la même façon ? N'est-ce pas un peu trop simple comme raisonnement ?

Pourquoi la réponse à une pathologie unique, la contracture, cause de si nombreux troubles de santé, ne pourrait-elle pas être unique ? Il nous semblerait illogique au contraire de traiter de façon différente une seule sorte de cause, sous le seul prétexte que ses manifestations sont diverses.

Nous avons vu que l'arthrose elle-même semble bien due aux contractures, et que les symptômes qu'on lui attribue sont manifestement dus aux seules contractures.

Vaut-il mieux traiter la cause, ou masquer ses manifestations, pour guérir une maladie ?

Les études montrent que l'approche par la Myothérapie semble très efficace (et tout Myothérapeute le sait par sa pratique, ainsi que les nombreux patients soignés par cette méthode), alors pourquoi utiliser des méthodes qui le sont moins ?


? 5) Ne faudrait-il pas chez certains patients fortifier les muscles plutôt que les relâcher ?

Pour les malades souffrant de douleurs articulaires par exemple, les contractures (= muscles hypertoniques, = se contractant en permanence) sont en cause dans presque tous les cas. En les normalisant, donc en diminuant le tonus anormalement élevé, les symptômes disparaissent, parce que leur cause est traitée.

S'il n'y a pas de contracture il ne s'agit pas d'une cause musculaire.

Même en cas de faiblesse et/ou de fonte de muscles dynamiques, nous avons vu que cela est toujours dû à une contracture d'un autre muscle (tonique) qui limite les mouvements de l'articulation commandée par le muscle affaibli - qui est donc affaibli parce que son utilisation est perturbée.

Rappelons que les contractures sont très simples à diagnostiquer à l'examen du malade. Un bon thérapeute (qui prend la peine d'examiner son patient ...) sait donc sans risque d'erreur si elles sont présentes ou non, et peut constater que leur disparition après traitement spécifique correspond à une guérison des douleurs ou autres symptômes.


? 6) Certaines pathologies comme les entorses ne peuvent-elles pas être dues à une hyperlaxité ligamentaire ? Et quel est la part des ligaments dans les douleurs articulaires ?

Une hyperlaxité ligamentaire n'a en pratique guère d'importance, car ce ne sont pas les ligaments qui maintiennent une articulation, mais les muscles - sauf dans les sens où il n'y aurait pas de mouvement, donc pas de muscles, ce qui est rare, et se résume presque aux non-mouvements de latéralité de la cheville.

Une hyperlaxité ligamentaire protégerait paradoxalement plutôt les ligaments en cas d'entorse de cheville, laissant un peu de marge en cas de 'faux-mouvement' qui les étirerait brusquement.

Il est cependant exact que l'on retrouve souvent une hypersensibilité ligamentaire (seule ou associée à des contractures) en cas d'entorse de cheville, mais il s'agit apparemment plus d'une boucle réflexe que d'une lésion histologique ou anatomique (sauf rupture avérée ou arrachement osseux), puisque 20% des entorses aigües sont guéries en une seule séances de Myothérapie - voir notre article sur les entorses de cheville (car cette thérapeutique peut également traiter les hyperalgies ligamentaires post-traumatiques, même si, redisons-le, ces troubles sont rares et limités à quelques articulations).


? 7) Plutôt que des contractures, le pathologies articulaires ne seraient-elles pas dues à des muscles trop longs, donc peu efficaces pour la coaptation articulaire, ou à des faiblesses musculaires ?


La notion de muscles trop longs est d'abord mécaniquement illogique ; sachant en effet qu'un muscle qui se contracte se raccourcit seulement du tiers de sa longueur, cela impliquerait que les mouvements que ce muscle devrait faire seraient limités en fonction de la longueur en excès, ce que l'on n'a jamais vu. (Et un muscle 'trop long' pendouillerait d'ailleurs lamentablement ... ou même l'articulation qu'il aurait du coapter se déboiterait !)

Il est scientifiquement prouvé et bien connu qu'un muscle s'adapte de façon efficace à la distance entre ses insertions, même s'il est transplanté chirurgicalement.

Quant aux faiblesses musculaires, elles sont bien rares et n'existent que soit en cas de troubles neurologiques, soit plus souvent secondairement suite à une limitation des mouvements d'une articulation plus ou moins bloquée par des contractures d'autres muscles (qui seuls sont responsables de symptômes) – voir la réponse à la question n° 5 - ; et dans ces deux cas tenter de renforcer les muscles affaiblis est totalement illusoire, car on traiterait une conséquence et non la cause.

Cependant dans la seconde hypothèse, la plus fréquente, traiter les contractures résout le problème ; renforcer les muscles par une musculation risquerait fort au contraire d'aggraver les symptômes, puisqu'on solliciterait inévitablement aussi bien les muscles contracturés que les muscles affaiblis, ce qui augmenterait l'intensité des contractures, donc aggraverait la cause.


? 8) Pourquoi n'y a-t-il pas d'études en double aveugle (double insu) sur la Myothérapie ?


Les études en double aveugle sont ... réservées aux médicaments. Elles ne peuvent être utilisées pour évaluer l'efficacité d'une thérapie manuelle, pas plus qu'une technique chirurgicale, ce qui est heureux, car cela impliquerait non seulement que le patient ne réalise pas comment il est traité (ce qui paraît peu probable), mais surtout que le thérapeute ne sait pas ce qu'il fait ...!

Par contre sont faisables et valables les études comparatives simples (voir notre étude sur les douleurs du coude), ou en 'cross-over' où les patient est son propre témoin lors de deux méthodes thérapeutiques successives (voir notre étude sur les Névralgies Cervico-Brachiales), ou les études avec mesures radiographiques avant ou après traitement (voir notre étude sur le redressement des Scolioses), ou les études où soit la baisse de consommation de médicaments est la référence, ou la différence entre le nombre de crises attendues et effectives (voir notre étude sur les migraines dans le livre du Dr Polak 'Guérir les migraines et autres maux de tête, aux éditions Quintessence, ou le site < http://migraine.myotherapie.free.fr > ), ou même les études simples sur un grand nombre de cas avec de nombreux thérapeutes (voir les études sur diverses pathologies faites par 150 médecins sur < www.myotherapie.org >).

Si nous avons inclus quelques études sur peu de cas (mais en général au moins 10) c'est simplement pour montrer que certaines pathologies peuvent être dues à des contractures malgré les apparences, et qu'il eut été dommage de les passer sous silence (qu'il y ait 10 cas ou 50 ou plus, les pourcentages de guérisons ou d'améliorations ne changent d'ailleurs pas de façon significative.)

Il n'y a pas que les maladies articulaires qui soient musculaires : les muscles représentent à peu près la moitié de la masse du corps, nous l'avons dit ; et quand ils sont contracturés (c'est-à-dire contractés en permanence de façon réflexe) ils sont durs et élargis en leur centre puisque contractés et donc raccourcis. Ils compriment ainsi nerfs, viscères ou vaisseaux contre lesquels ils sont placés, provoquant ainsi diverses maladies, purement mécaniques donc. Ceci est beaucoup plus fréquent qu'on ne le pense, et va des troubles veineux des membres inférieurs aux coliques néphrétiques, en passant par de nombreux autres troubles (voir le site Internet de la Société Internationale de Myothérapie <www.myotherapie.org >.). La preuve de ce que nous venons d'expliquer est l'efficacité sur ces divers troubles de la Myothérapie, qui ne peut pourtant traiter que les contractures musculaires.


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Conclusion : qu'est-ce que la Myothérapie ?


La Myothérapie (ou : Brachy-Myothérapie) est probablement la plus simple des thérapies manuelles – et peut-être aussi la plus efficace selon les diverses études faites sur ses effets dans des dizaines de pathologies de l'appareil locomoteur ou autres.

Étant simple à pratiquer, elle s'apprend vite et est immédiatement applicable avec succès.

Son but est de traiter spécifiquement et directement les contractures qui sont en pratique la cause des douleurs articulaires et/ou limitations de mouvement (qu'il y ait arthrose ou pas), - contractures qui sont aussi à la base de divers troubles viscéraux, veineux et de névralgies, sciatiques ou autres.

Les os ne sont cause de rien, puisqu'ils sont peu innervés et totalement passifs, aussi bien mobilisés que maintenus en place que par les muscles.

La cause des contractures (= contraction permanente, même au repos) est traumatique. Elles n'ont aucune tendance à cesser avec le temps, sauf par un traitement manuel spécifique.


Pour simplifier, trois éléments font l'originalité de la Myothérapie :

  1. Le traitement des muscles contracturés se fait en raccourcissant les muscles ;

  2. La cause première des toutes les pathologies dues aux contractures est à chercher au niveau des muscles du cou ou des chevilles ;

  3. Il convient de distinguer muscles de mouvement et muscles servant à maintenir positions ou postures, seuls ces derniers pouvant présenter des contractures, les pathologies éventuelles de faiblesse des premiers étant dues à des contractures des seconds.




© Dr J. Polak – 2008/2010

www.myotherapie.org

Article paru dans Kiné 4000

 


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Quelques réflexions :


En pratique, il vaut beaucoup mieux découvrir une nouvelle maladie que de trouver le traitement qui permettra de guérir un mal déjà connu ; dans ce dernier cas, votre traitement fait l’objet d’expériences et de discussions byzantines pendant des années et des années, tandis que les chers confrères s’empressent d’applaudir dès l’annonce d’une nouvelle maladie


Michael Crichton (écrivain - étudiant en médecine en 1968)




La Science, ce n'est pas de croire ce que tout le monde croit


Anaxagore (Philosophe grec - Ve siècle av. J.-C.)




Il arrive des moments où l'erreur commune tient lieu de vérité


Gandhi




Ce sont les 'hérétiques' qui font avancer la Science


Freeman Dyson (Physicien anglais, XXe siècle)


 

Tout ce qui est ancien n’est pas nécessairement vrai.

Tout ce qui est nouveau n’est pas toujours sans faute.

Pour le sage l’un ou l’autre n’est acceptable

qu’une fois son efficacité prouvée.

Mais l’ignorant se laisse emporter par le courant

des opinions des autres


Kalidasa (Poète indien du Moyen-Age)

 

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